Édition du mardi 17 janvier 2017
Les policiers municipaux des villes moyennes de plus en plus nombreux à être armés
Deux tiers des villes moyennes disposant d’une police municipale ont équipé les agents y travaillant d’une arme à feu de catégorie B, alors qu’elles n’étaient qu’un quart à l’avoir fait en 2010. « Dans 67 % des cas », les agents des polices municipales des villes moyennes « sont ou vont être équipés d’armes de la catégorie B (revolvers chambrés en calibre 38 Spécial ou armes de poing chambrées pour le calibre 7.65 mm) soumises à autorisation préfectorale », annonce ainsi l’association Villes de France dans son Panorama de la police municipale rendu public hier. « Le contexte de terrorisme que traverse le pays a indéniablement changé la donne », remarque l’association qui souligne aussi « le développement continu de la panoplie du policier municipal » depuis cinq ans. Cette panoplie se compose de plus en plus de gilets pare-balles pour les agents circulant sur la voie publique et surtout d’armes non létales commes les pistolets à impulsion électrique. « Le nombre de villes disposant de ces armes de catégorie C a doublé depuis 2010, puisque plus d’une ville sur deux dispose au minimum de ce type d’armes », précise Villes de France.
Les mesures décidées par le gouvernement pour assurer une meilleure protection des policiers municipaux à la suite des attentats de janvier 2015 expliquent aussi sans doute ce boom de l’armement des polices municipales. Accédant aux demandes de l’AMF, le ministère de l’Intérieur s’était en effet engagé à mettre à disposition des communes qui en feraient la demande 4 000 revolvers Manurhin et à co-financer l’achat de gilets pare-balles. Dressant le bilan de ses promesses fin novembre dernier, à l’occasion de la réunion de la Commission nationale consultative des polices municipales, l’ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué qu’à cette date, l’Etat avait « contribué à l’achat de 12 108 gilets pare-balles » et que « 2 700 revolvers Manurhin avaient été déjà distribués au profit de 270 communes » sur les 400 qui en avaient fait la demande (lire Maire info du 30 novembre 2016).
Rappelons également que la France compte aujourd’hui 20 000 policiers municipaux travaillant dans quelque 4 500 communes.
Si le Panorama de la police municipale rendu public hier n’agrège les réponses que de 92 villes membres de Villes de France, il n’en traduit pas moins les évolutions constatées sur le plan national. Il en va ainsi de la tendance continue à l’accroissement des effectifs. L’effectif moyen du service de police municipale et des effectifs rattachés est de 33,5 agents, contre 30,8 en 2015 et 28 en 2010, revèle l’étude de Villes de France. Autre tendance confirmée, la généralisation de la vidéo-protection. Dans quatre-cinquième des cas, soit 81 % des villes, contre 73 % dans l’enquête de 2015, et 55 % dans celle de 2010, les communes ayant répondu disposent d’un système de vidéo-protection sur la voie publique. Les villes équipées ont installé en moyenne une cinquantaine de caméras sur la voie publique (51,7 en moyenne contre 49,8 dans l’enquête de 2015 et 25 dans celle de 2010).
Autre tendance qui se confirme, le manque réel d’engouement pour les polices intercommunales. Seules six villes ayant répondu ont précisé s’être engagées dans une démarche de mutualisation de leur police municipale à l’échelle intercommunale. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, il existait, en 2014, un peu moins de dix polices intercommunales (lire Maire info du 22 janvier 2014). Un nombre qui n’a vraisemblablement guère évolué depuis.
Télécharger le panorama de la police municipale.
Les mesures décidées par le gouvernement pour assurer une meilleure protection des policiers municipaux à la suite des attentats de janvier 2015 expliquent aussi sans doute ce boom de l’armement des polices municipales. Accédant aux demandes de l’AMF, le ministère de l’Intérieur s’était en effet engagé à mettre à disposition des communes qui en feraient la demande 4 000 revolvers Manurhin et à co-financer l’achat de gilets pare-balles. Dressant le bilan de ses promesses fin novembre dernier, à l’occasion de la réunion de la Commission nationale consultative des polices municipales, l’ancien ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué qu’à cette date, l’Etat avait « contribué à l’achat de 12 108 gilets pare-balles » et que « 2 700 revolvers Manurhin avaient été déjà distribués au profit de 270 communes » sur les 400 qui en avaient fait la demande (lire Maire info du 30 novembre 2016).
Rappelons également que la France compte aujourd’hui 20 000 policiers municipaux travaillant dans quelque 4 500 communes.
Si le Panorama de la police municipale rendu public hier n’agrège les réponses que de 92 villes membres de Villes de France, il n’en traduit pas moins les évolutions constatées sur le plan national. Il en va ainsi de la tendance continue à l’accroissement des effectifs. L’effectif moyen du service de police municipale et des effectifs rattachés est de 33,5 agents, contre 30,8 en 2015 et 28 en 2010, revèle l’étude de Villes de France. Autre tendance confirmée, la généralisation de la vidéo-protection. Dans quatre-cinquième des cas, soit 81 % des villes, contre 73 % dans l’enquête de 2015, et 55 % dans celle de 2010, les communes ayant répondu disposent d’un système de vidéo-protection sur la voie publique. Les villes équipées ont installé en moyenne une cinquantaine de caméras sur la voie publique (51,7 en moyenne contre 49,8 dans l’enquête de 2015 et 25 dans celle de 2010).
Autre tendance qui se confirme, le manque réel d’engouement pour les polices intercommunales. Seules six villes ayant répondu ont précisé s’être engagées dans une démarche de mutualisation de leur police municipale à l’échelle intercommunale. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, il existait, en 2014, un peu moins de dix polices intercommunales (lire Maire info du 22 janvier 2014). Un nombre qui n’a vraisemblablement guère évolué depuis.
C.N.
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